Jeanne Mas, une icône musicale célébrant 40 ans de carrière au Casino de Paris en février, a récemment lancé son nouvel album "Phosphore" avec une réédition "Phosphore Remix". Cependant, la chanteuse emblématique ne diffuse pas ses nouvelles créations sur les plateformes de streaming musical, exprimant sa colère contre ce qu'elle qualifie d'arnaque totale.
Jeanne Mas, reine des années 80 avec des tubes tels que "En rouge et noir", "Johnny Johnny" et "Toute première fois", reste fidèle à sa réputation de franc-parler. Elle dénonce le modèle économique des plateformes de streaming, affirmant qu'elles ne rétribuent pas équitablement les artistes. Selon elle, cette pratique constitue une insulte envers le travail acharné de sa propre équipe.
"Pour moi, c'est une insulte au travail que j'effectue, c'est une insulte au travail qu'effectue toute mon équipe", affirme-t-elle avec détermination. Bien qu'elle comprenne l'avantage que ces plateformes offrent aux utilisateurs, elle estime qu'elles exploitent les artistes, les privant d'une rémunération juste. "C'est sans doute bien pour le public, mais pour nous, en tant qu'auteurs, compositeurs, artistes, c'est une arnaque totale", déclare-t-elle.
La position ferme de Jeanne Mas contre les plateformes de streaming musical n'est pas unique. De nombreux artistes se plaignent de la faible rémunération qu'ils reçoivent, souvent réduite à quelques centimes par écoute. "C'est une insulte à mon travail. Mon travail ne vaut rien pour ces gens-là", dénonce-t-elle. Pour elle, la question de la rémunération devient cruciale pour soutenir non seulement sa carrière, mais aussi celle de son équipe, y compris les musiciens qui ne travaillent pas gratuitement.
"Mes musiciens ne travaillent pas gratuitement, et il faut bien les rémunérer. Si je ne récupère pas tous les frais que mon label a investis, comment puis-je survivre? Il faut bien que je vive aussi de mon travail", explique-t-elle, soulignant les difficultés financières auxquelles les artistes sont confrontés. Elle insiste sur le fait que, sauf pour les artistes de renommée mondiale tels que Beyoncé, il devient de plus en plus difficile de subsister uniquement grâce aux revenus générés par ces plateformes.
Le cri de Jeanne Mas contre ces plateformes résonne comme une protestation collective des artistes contemporains. Pour elle, les plateformes de streaming musical ne sont plus un moyen viable de gagner sa vie en tant qu'artiste, créant ainsi des défis financiers qui menacent la survie même de la créativité artistique.
Les plateformes de streaming musical, en dépit de leur popularité et de leur accessibilité accrue pour les auditeurs, semblent donc être un sujet de discorde entre les artistes et l'industrie musicale. Le modèle économique actuel, qui privilégie souvent la commodité pour les consommateurs au détriment des créateurs de musique, soulève des questions fondamentales sur la justice et la durabilité du secteur.
Alors que Jeanne Mas célèbre quatre décennies de carrière et continue de dénoncer ces pratiques, il devient impératif d'explorer des alternatives qui permettent aux artistes de prospérer tout en offrant une expérience musicale enrichissante aux auditeurs. Comment pouvons-nous réinventer l'écosystème musical pour assurer une rémunération équitable et soutenir la diversité artistique dans un monde de plus en plus dominé par la diffusion en continu? La réponse à cette question pourrait bien façonner l'avenir de l'industrie musicale.
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