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Jean-Baptiste Andrea Remporte Le Prix Goncourt 2023 Avec "Veiller Sur Elle" - Littérature - Françaisement

Forum Françaisement / Littérature / Jean-Baptiste Andrea Remporte Le Prix Goncourt 2023 Avec "Veiller Sur Elle" (53 Vues)

Sophie Fontanel Parle De La Peur De Vieillir Dans Livre "Admirable"

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RomeoFrance RomeoFrance le 07 novembre 2023 à 20:32

Le Prix Goncourt 2023 a honoré "Veiller sur elle," l'œuvre magistrale de Jean-Baptiste Andrea, un écrivain polyvalent, réalisateur et scénariste né en 1971. Cet ouvrage, publié par L'Iconoclaste, évoque une fresque métaphysique centrée sur la sculpture et offre une méditation profonde sur la présence et l'absence.

L'histoire de "Veiller sur elle" se déroule en Italie, le pays d'origine de la famille d'Andrea, et nous emmène dans une exploration fascinante de l'art de la sculpture. L'intrigue tourne autour du sculpteur fictif Mimo Vitaliani, dont l'œuvre principale est une mystérieuse pietà. Le roman oscille entre la confession autobiographique de Vitaliani et une biographie inhabituelle de son chef-d'œuvre.

Dès son jeune âge, Vitaliani est recueilli par son oncle dans le village de Pietra d'Alba, où la pierre de marbre rose abonde. Il découvre les innombrables promesses que le marbre offre, tout en tissant une amitié profonde avec Viola, sa "jumelle cosmique," la fille des marquis locaux. Ensemble, ils développent un langage secret pour communiquer avec les morts et créent des engins volants. Le roman suit leur parcours tout au long du XXe siècle, marqué par des séparations et des retrouvailles, des voyages à Florence et à Rome, mais toujours ancré dans leur lieu de naissance, Pietra d'Alba.

Le récit se déroule avec une structure narrative qui fait écho aux changements perpétuels des sentiers du plateau du Piémont. Le roman commence par la fin, dévoilant que la pietà de Vitaliani a un pouvoir envoûtant sur ceux qui la contemplent. Cette œuvre d'art troublante est finalement reléguée dans une abbaye et intrigue profondément les moines. Le Vatican décide de la protéger des regards indiscrets.

La description des premières sculptures de Vitaliani, celles qui semblent bouger aux yeux de leurs spectateurs, crée un effet de suspense et d'émerveillement rappelant un roman policier ou une quête du Graal. Le roman tire sa beauté de ce qui n'est pas dit, de ce qui est suggéré plutôt que révélé. Sculpter pour Vitaliani revient à révéler des couches d'histoire jusqu'à atteindre une vérité universelle qui nous concerne tous.

Le geste de la création, qu'il s'agisse de sculpture ou d'écriture, est mis en avant dans le roman. Sculpter un objet dans la pierre n'est pas le créer ex nihilo, mais plutôt le libérer de la matière qui l'entoure. De la même manière, écrire un roman, c'est donner vie à des personnages et des histoires qui étaient déjà en germe quelque part. Le Vatican et les chercheurs tentent de comprendre le mystère de la pietà de Vitaliani en vain, car le geste de la création reste insaisissable, échappant à toute tentative de le rationaliser.

La pièta de Vitaliani est également un symbole de résistance, car il l'a sculptée dans un bloc de pierre qui devait initialement servir à une œuvre commandée par le régime de Mussolini. Vitaliani a rompu avec le fascisme après avoir compris son erreur, ce qui en fait un acte de résistance politique et artistique.

En fin de compte, la pièce maîtresse de l'œuvre de Vitaliani, tout comme le roman lui-même, incarne le mouvement et la suspension, la beauté et la mort. La vie palpite à travers ces créations, saisie à l'instant précis de sa manifestation. L'attribution du prix Goncourt à "Veiller sur elle" est une manière appropriée de veiller sur cette œuvre et de la célébrer pour sa capacité à donner vie à l'invisible.

Ce roman nous amène à réfléchir sur le pouvoir de la création artistique, sur la façon dont l'art peut transcender les limites de la réalité et nous connecter à des vérités plus profondes. Il nous invite également à explorer les thèmes de la résistance, de l'identité, et de la recherche de sens à travers l'art. En fin de compte, "Veiller sur elle" nous pousse à nous interroger sur la nature de l'art et sur la manière dont il enrichit nos vies en évoquant des émotions et des idées que nous n'aurions pas pu percevoir autrement.

Alors, quelle est la véritable essence de l'art ? Comment l'art peut-il nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure et à donner un sens à nos vies ?

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Image de Littérature. Le Prix Goncourt 2023 a honoré "Veiller sur elle," l'œuvre magistrale de Jean-Baptiste Andrea, un écrivain polyvalent, réalisateur et scénariste né en 1971. Cet ouvrage, publié par L'Iconoclaste, évoque une fresque métaphysique centrée sur la sculpture et offre une méditation profonde sur la présence et l'absence. L'histoire de "Veiller sur elle" se déroule en Italie, le pays d'origine de la famille d'Andrea, et nous emmène dans une exploration fascinante de l'art de la sculpture. L'intrigue tourne autour du sculpteur fictif Mimo Vitaliani, dont l'œuvre principale est une mystérieuse pietà. Le roman oscille entre la confession autobiographique de Vitaliani et une biographie inhabituelle de son chef-d'œuvre. Dès son jeune âge, Vitaliani est recueilli par son oncle dans le village de Pietra d'Alba, où la pierre de marbre rose abonde. Il découvre les innombrables promesses que le marbre offre, tout en tissant une amitié profonde avec Viola, sa "jumelle cosmique," la fille des marquis locaux. Ensemble, ils développent un langage secret pour communiquer avec les morts et créent des engins volants. Le roman suit leur parcours tout au long du XXe siècle, marqué par des séparations et des retrouvailles, des voyages à Florence et à Rome, mais toujours ancré dans leur lieu de naissance, Pietra d'Alba. Le récit se déroule avec une structure narrative qui fait écho aux changements perpétuels des sentiers du plateau du Piémont. Le roman commence par la fin, dévoilant que la pietà de Vitaliani a un pouvoir envoûtant sur ceux qui la contemplent. Cette œuvre d'art troublante est finalement reléguée dans une abbaye et intrigue profondément les moines. Le Vatican décide de la protéger des regards indiscrets. La description des premières sculptures de Vitaliani, celles qui semblent bouger aux yeux de leurs spectateurs, crée un effet de suspense et d'émerveillement rappelant un roman policier ou une quête du Graal. Le roman tire sa beauté de ce qui n'est pas dit, de ce qui est suggéré plutôt que révélé. Sculpter pour Vitaliani revient à révéler des couches d'histoire jusqu'à atteindre une vérité universelle qui nous concerne tous. Le geste de la création, qu'il s'agisse de sculpture ou d'écriture, est mis en avant dans le roman. Sculpter un objet dans la pierre n'est pas le créer ex nihilo, mais plutôt le libérer de la matière qui l'entoure. De la même manière, écrire un roman, c'est donner vie à des personnages et des histoires qui étaient déjà en germe quelque part. Le Vatican et les chercheurs tentent de comprendre le mystère de la pietà de Vitaliani en vain, car le geste de la création reste insaisissable, échappant à toute tentative de le rationaliser. La pièta de Vitaliani est également un symbole de résistance, car il l'a sculptée dans un bloc de pierre qui devait initialement servir à une œuvre commandée par le régime de Mussolini. Vitaliani a rompu avec le fascisme après avoir compris son erreur, ce qui en fait un acte de résistance politique et artistique. En fin de compte, la pièce maîtresse de l'œuvre de Vitaliani, tout comme le roman lui-même, incarne le mouvement et la suspension, la beauté et la mort. La vie palpite à travers ces créations, saisie à l'instant précis de sa manifestation. L'attribution du prix Goncourt à "Veiller sur elle" est une manière appropriée de veiller sur cette œuvre et de la célébrer pour sa capacité à donner vie à l'invisible. Ce roman nous amène à réfléchir sur le pouvoir de la création artistique, sur la façon dont l'art peut transcender les limites de la réalité et nous connecter à des vérités plus profondes. Il nous invite également à explorer les thèmes de la résistance, de l'identité, et de la recherche de sens à travers l'art. En fin de compte, "Veiller sur elle" nous pousse à nous interroger sur la nature de l'art et sur la manière dont il enrichit nos vies en évoquant des émotions et des idées que nous n'aurions pas pu percevoir autrement. Alors, quelle est la véritable essence de l'art ? Comment l'art peut-il nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure et à donner un sens à nos vies ?

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